Tout qui s'intéresse à Cointe doit
lire l'ouvrage de Pol SCHURGERS, « Cointe au fil
du temps » (2006).
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Au
Moyen-Âge, les collines situées au sud-ouest de Liège, sur
la rive gauche de la Meuse, sont couvertes d’une épaisse
forêt qu’on appelle la forêt d’Avroy (Le mot
« Avreû », en dialecte wallon, viendrait du
latin « arboretum », lieu couvert d’arbres).
C'est
dans ces « bois d'Avroy » que les princes-évêques de Liège
aiment chasser le gibier à plumes, le lièvre, le renard et
même le sanglier. La rue du Bois-l'Évêque nous rappelle
cette circonstance.
Au
pied de la colline de Cointe, le quartier des Guillemins
s’est développé dès le XIIIe siècle, non loin de celui de
Sainte-Véronique. Le premier tire son nom d’un couvent
fondé dès 1287 par les Guillemites, ordre religieux voué à
saint Guillaume de Malavalle ; le second a pour
origine une église fondée au XIe siècle et consacrée à
sainte Vérone, patronne des lavandières.
Dans ces quartiers, passe le Grand Jonckeu (du bas-latin
signifiant « planté de joncs »), artère
importante qui relie le bas de Saint-Gillles à Fragnée. On
connaît l’existence, au XVe siècle, de chemins qui partent
de ce Grand Jonckeu (du côté de la rue Varin) pour gagner
le plateau Saint-Gilles.
Ces chemins passent par « Quinte », hameau très peu peuplé
dans la forêt d’Avroy.
Selon certaines sources, « Quinte » (devenu « Cointe
») serait issu d’un mot latin signifiant « banlieue ».
Selon d’autres, il s’agirait, en ancien français, d’un
terme évoquant le calme, la joliesse.
SÉRIE
1 : la chapelle Saint-Maur.
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La chapelle
Saint-Maur de Cointe en 2007.
L'actuelle rue Saint-Maur
serait-elle le vestige d'un des chemins évoqués
ci-dessus ? En tout cas, c'est là qu'on signale
la présence, dès 1402, d'un oratoire construit
en l'honneur de la Vierge et de l'apôtre saint
Mathieu, mais mieux connu sous le nom d'ermitage
de Fragnée. Cet oratoire se trouve sur la
paroisse de Sainte-Véronique, qui dépend de l'abbaye
de Saint-Laurent.
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Ce
sont d'ailleurs les moines bénédictins de Saint-Laurent,
au XVIe siècle, qui placent l'ermitage sous le patronage
de saint Maur.
Le saint Maur en
question est en réalité saint Mort,
l'orthographe ayant évolué vers un nom plus
facile à porter, probablement par analogie au
saint Maur du VIe siècle, disciple de saint
Benoît à Rome, envoyé en Gaule où il fonde
l'abbaye de Glanfeuil, le premier monastère
d'Anjou.
Au VIIe siècle, une
femme pieuse d'Andenne accouche d'un enfant
mort-né. Elle le présente sur l'autel de
Notre-Dame de la Vignette (l'actuelle église
Saint-Mort à Huy), et le miracle se produit :
le nourrisson s'agite et revient à la vie !
À son baptême, il
reçoit le prénom de Mort, en souvenir du
prodige de sa naissance. Adulte, il se met à
vivre en ermite dans les bois, consacrant son
existence à prier et secrourir les déshérités.
La légende raconte qu'il est proche de sainte
Begge, grand-mère de Charles Martel et
fondatrice du monastère d'Andenne.
Quand l'ermite est
assassiné par des brigands, les habitants
d'Andenne disposent son corps sur un chariot
pour lui donner une sépulture près de leur
église, mais les chevaux, guidés par la
volonté divine, ramènent la dépouille à Huy,
dans l'église où a eu lieu sa résurrection !
Saint Mort devient
l'objet d'un véritable culte qui attire les
pélerins ; on le prie pour guérir les maux de
dents, les problèmes de jambes et les maladies
d'enfants.
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L'édifice actuel date de 1673, si l'on en croit le
millésime visible sur la façade. Il constitue probablement
le plus ancien bâtiment de Cointe.
À
la suite de la Révolution liégeoise et du rattachement à
la France, la chapelle est désacralisée et vendue.
Différents particuliers acquièrement successivement le
bien, jusqu'à ce que son propriétaire, en 1911, en fasse
don à la fabrique d'église Notre-Dame de Lourdes (telle
est , depuis 1910, l'appellation de la paroisse de
Cointe).
Au
début du XXe siècle, nombreux sont toujours les pélerins
qui se rendent à la chapelle Saint-Maur pour prier ou
déposer des ex-voto en remerciement de grâces obtenues ;
cannes et béquilles sont abandonnées sur place pour
témoigner des guérisons accordées. On parle même d'une
source miraculeuse dont l'eau sert à lotionner les bras et
jambes malades ! Cette ferveur religieuse s'accompagne
s'accompagne du commerce habituel : boissons, nourriture,
flacons d'eau bénite...
C'est
en 1969 que la chapelle est à nouveau désacralisée et
achetée par la commune. Elle est fort délabrée, vingt ans
plus tard, quand le comité de quartier réussit à la faire
classer comme monument historique.
En 1996-97, d'importants travaux
de restauration ont lieu grâce notamment à
l'ASBL Chapelle Saint-Maur.
Le bâtiment revit en accueillant
les réunions de diverses associations locales,
des expositions, des récitals, des
conférences...
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SÉRIE
2 : le hameau de Cointe à ses débuts.
La
vue aérienne ci-dessous, obtenue grâce à Bing
Maps de
Windows, permet de visualiser certains des endroits qui
seront cités par la suite : 1. le boulevard Gustave
Kleyer, 2. l'avenue de l'Observatoire, 3. le complexe du
Chanmurly, 4. la place du Batty, 5. La rue du Chéra, 6. le
parc privé, 7. l'avenue de Cointe, 8. l'observatoire
d'astronomie.
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Le moulin à vent de Cointe
en 1735 (gravure de Remacle Le Loup).
L'artiste a dessiné des ailes délabrées ; la
légende veut que ce moulin n'ait jamais
fonctionné, une tempête l'ayant endommagé
avant même qu'il ne commence à servir !
Au XVIIIe siècle, le plateau de
Cointe n'est pratiquement pas peuplé. Sur la
carte de Ferraris (carte militaire des Pays-Bas
autrichiens établie à la fin du XVIIe siècle par
le comte Joseph de Ferraris), n'y figurent que
six maisons.
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L'endroit
est essentiellement champêtre, couvert de bois et de
prairies, avec des vignobles sur les pentes méridionales
descendant vers Sclessin (l'actuelle rue de Bourgogne
rappelle bien sûr ces cultures d'antan). Les quelques
premières maisons sont situées à l'emplacement de
l'actuelle place du Batty.
C'est
à la fin du XIXe siècle que le hameau commence à se
développer, quand sont créés le parc privé et
l'observatoire d'astronomie.
SÉRIE
3 : le parc privé.
Le
parc privé de Cointe est créé dès 1876 sur un domaine
appartenant à la famille HAUZEUR, riches industriels ayant
contribué, dès le début du XIXe siècle, au développement
économique de la région de Sclessin.
Ce
domaine privé permet aux bourgeois de l'époque de faire
construire leurs belles villas dans un environnement
verdoyant, paisible. La photo colorisée ci-dessous, datant
de l'extrême fin du XIXe siècle, nous montre le parc
encore peu bâti, avec du bétail paissant dans de vastes
prairies aujourd'hui urbanisées. Dans le fond, on aperçoit
les bâtiments de l'observatoire astronomique, récemment
inaugurés ; à droite, il s'agit de la villa « Les Tamaris
», séparée par un étang de serres où l'on cultive des
orchidées :
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Quelques villas dans
le parc privé de Cointe. Cartes postales datées
de 1903 et 1911.
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Une allée du parc en
2007.
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La villa « L'aube »,
réalisée en 1903 (et habitée à l'époque) par
l'architecte Serrurier-Bovy, précurseur liégeois
de l'Art nouveau.
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La principale voie
d'accès au parc privé est l'avenue de Cointe,
coupée en son milieu par un rond-point autour
d'un étang. Voici l'endroit vers 1912 et en
2007. A l'arrière-plan, on distingue le couvent
des Filles de la Croix, devenu le Chanmurly (on
en reparlera plus loin).
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SÉRIE
4 : l'observatoire d'astronomie.
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L'observatoire vu du
ciel grâce à Bing Maps de Windows
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C’est François Folie,
administrateur de l’université de Liège, qui
acquiert dans le parc privé, en 1880, un terrain
appartenant à la famille Hauzeur. La
construction du complexe scientifique est
réalisée en 1881-82 selon les plans de
l’architecte liégeois Lambert Noppius, à qui
l’on doit aussi les instituts de zoologie (quai
Van Beneden), d’anatomie (rue des Pitteurs) et
de botanique (dans le jardin du même nom).
Les bâtiments de
l’observatoire à la charnière des XIXe et XXe
siècles, avec la tour crénelée évoquant un
château médiéval.
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Cette vue aérienne de
la fin des années 1930 nous montre
l’observatoire (1) dans un environnement encore
fort champêtre. Même les rues du Chéra (2) et du
Puits (3) sont peu urbanisées. Remarquez à
l’arrière-plan les usines sidérurgiques de la
vallée mosane. À la création de l’institut
d’astrophysique, certains ont d’ailleurs mis en
doute l’utilité de faire de telles observations
au milieu des fumées de l’industrie locale.
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L'observatoire au
début du XXe siècle, près de l'étang du parc
privé.
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Le même endroit en
mai 2007. On devine les bâtiments à travers les
feuillages.
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L'observatoire de
Cointe au tout début
du XXème siècle. À droite (toit rougeâtre),
l'abri de la première lunette méridienne livrée
en 1884.
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L'observatoire à la fin des
années 1950. La nouvelle salle méridienne,
commencée avant la guerre, n'a été achevée
qu'en 1946.
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La lunette méridienne
sous sa bâche protectrice.
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Le télescope Désiré
et la lunette Célestine à la poursuite de Sirius
dans les années 1970.
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La lunette
méridienne ci-dessus équipe l'observatoire
depuis 1931. Il est décidé, au cours de cette
décennie, de la pourvoir d'un abri mieux adapté.
En vue des travaux, dès 1937,l'instrument et ses
accessoires sont démontés et stockés dans des
caisses. Pendant l’occupation, quand l’armée
allemande veut s’en accaparer, on fait croire à
l’officier en charge de la procédure qu’une
pièce importante a été détruite lors de
bombardements. La pièce en question est en
réalité dissimulée dans une galerie de
charbonnage.
Le grand télescope a moins de chance, il est
emporté par les nazis pour équiper le mur de
l’Atlantique. Il ne sera remplacé qu’en 1957,
dans le cadre des indemnités pour dommage de
guerre. Longtemps attendu, il sera baptisé
« Désiré ».
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En 1909.
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En 2007, en
maintenance conservatoire.
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Le
site a abrité l’institut d’Astrophysique de
l’université de Liège jusqu’à son déménagement en 2002
dans le campus du Sart-Tilman. C’est la Région wallonne
qui a rachetéle site, fort délabré, pour le rénover et y
héberger ses services de l’archéologie.
Dans le domaine de l'observatoire
de Cointe, sont implantés un planétarium et une
bibliothèque spécialisée. Davantage de renseignements à ce
propos peuvent être obtenus sur le site de la Société
astronomique de Liège.
Hébergée
dans l’observatoire, cette ASBL organise des conférences
et propose de nombreuses activités de vulgarisation. Comme
le grand télescope Désiré et la lunette méridienne sont
restés sur place, elle se donne pour mission de valoriser
ces pièces du patrimoine scientifique liégeois par le
moyen de journées portes ouvertes ou de visites scolaires.
La salle
méridienne d'origine, qui a été profondément
modifiée de 1937 à 1946 (compte tenu des
interruptions dues à la guerre) pour devenir
celle que l'on voit ci-contre.
La salle
méridienne en 2013, avec la toiture coulissante
extérieure très dégradée
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SÉRIE
5 : la place du Batty.
L'orthographe
ancienne « bati » viendrait du verbe « bâtir », car c'est
là que les documents anciens signalent les premières
constructions.
Depuis
1885, l'endroit est relié à la vallée par l'avenue de
l'Observatoire, financée par les propriétaires des
terrains traversés. Dix ans plus tard, cette avenue est
empruntée par les premiers trams électriques qui assurent
la ligne place Sainte-Véronique - place du Batty.
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La place du Batty en
1898, avec le terminus du tram qui vient de
Sainte-Véronique.
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Le bus 20 de Cointe
un peu plus d'un siècle plus tard.
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Au terminus de la place du
Batty les trams font demi-tour grâce à un
système d'aiguillage et un bout de voie de
manœuvre aménagé dans l'avenue de Cointe (accès
au parc privé).
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Un tram manœuvrant
place du Batty à l'aube du XXe siècle.
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Les trolleybus
électriques se substituent aux trams dès 1930 ;
ils seront remplacés en 1971 par les autobus au
gasoil.
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Une ronde de
trolleybus dans les
années 1930.
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Le
bâtiment marqué d'une flèche rouge, sur les deux vues
ci-dessus, est l'actuel café « Le Kleyer ».
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Le « Kursaal » au
tout début
du XXe siècle.
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Le café « Kleyer » et
sa terrasse en 2007.
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Le café du « Point de
vue » au début
du XXe siècle.
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Le complexe du
Chanmurly en 2007.
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À
côté du café du « Point de vue », est située la laiterie
du « Champ des Oiseaux » (marquée d'une croix sur la photo
ci-dessus). Cette appellation, au tout début du XXe
siècle, désigne la zone boisée où se trouvent aujourd'hui
le Chanmurly, les terrains de tennis et l'école communale.
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La laiterie du «
Champ des Oiseaux » vers 1905.
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Le même endroit en
décembre 2007.
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La place du Batty en 1905.
Les mêmes points de
repère en 2009
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SÉRIE
6 : les laiteries.
Au
tout début du XXe siècle, les laiteries sont à la mode
dans les alentours champêtres de Liège, à Embourg,
Kinkempois et aussi à Cointe.
Il
s'agit de lieux chics de consommation et de distraction,
où les familles de la bonne société viennent se restaurer
(la tarte au riz est à l'honneur), jouer au tennis ou
danser...
L'avenue
de la Laiterie, dans le parc privé de Cointe, rappelle
l'existence à cet endroit d'un autre établissement de
genre.
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La laiterie du Parc
vers 1930.
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L'avenue de la
Laiterie en 2007.
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La
laiterie du Parc, en effet, est une des plus célèbres de
l'époque, avec ses tables de jardin, ses jeux pour
enfants, ses courts de tennis et sa piste de danse
couverte. Au début des années 1930, un orchestre de jazz
attire les jeunes danseurs de toute la région.
SÉRIE
7 : le Chanmurly.
L'appellation
« Chanmurly » désigne aujourd'hui (depuis la fin des
années 1990) tout un complexe de commerces, appartements
et maisons unifamiliales, complexe attenant à la place du
Batty qui a été réaménagée par la même occasion :
Le
site du Chanmurly tire ses origines dans un couvent des
Filles de la Croix, établi là dès 1904.
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Le couvent des Filles
de la Croix
au début du XXe siècle.
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Une partie a été
reconvertie en bureaux (photo de 2007).
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La façade du complexe commercial et résidentiel
actuel cache complètement ce qu'il reste de
l'ancien couvent, mais elle s'en inspire au
niveau des frontons
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À l'origine, le
couvent est partiellement masqué, du côté de
la place du Batty, par divers bâtiments dont
une épicerie, un café et une auberge (dite du
« Champ des Oiseaux »).
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Le couvent avec une
aile supplémentaire (le pensionnat « Maria
Immaculata ») dans la première moitié du XXe
siècle.
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2007 : ce qu'il reste
de l'édifice après réaménagement du quartier,
restauration et reconversion en bureaux.
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Deux jeunes
pensionnaires dans le parc du couvent dans les
années 1910.
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Photo de groupe des
pensionnaires
en 1937.
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Après
la Seconde Guerre mondiale, les internes se font plus
rares, et les religieuses manquent de ressources
financières pour entretenir leur pensionnat. Elles
accueillent alors des « enfants du juge »,
et la tradition locale voudrait que l'appellation «
Chanmurly » provienne de la contraction des prénoms
Chantal, Murielle et Lily, assistantes sociales de
l'institution.
Cette
activité sociale se termine en 1977. Les bâtiments vont
rester abandonnés pendant plus de quinze ans. Complètement
délabrés, ils commenceront à être démolis dès 1992, à
l'exception d'une partie du couvent d'origine, dans le
cadre d'un vaste projet de réaménagement de quartier :
l'ensemble commercial et résidentiel du Chanmurly actuel.
SÉRIE
8 : l'Exposition universelle de 1905.
À
l'occasion de cette prestigieuse manifestation, le site
verdoyant de Cointe est choisi pour accueillir les
activités horticoles et sportives. Cliquez ICI
pour accéder à d'autres pages exclusivement réservées à ce
sujet.
SÉRIE
9 : le parc public et la plaine des Sports.
Après
1905, les espaces consacrés à l'Exposition universelle
servent de terrain de manœuvre pour l'armée, avant d'être
aménagés en parc public, avec création d'une vaste zone à
vocation récréative et sportive, comprenant des pistes
d'athlétisme, des courts de tennis, un hall omnisports,
une école maternelle et une plaine de jeux pour enfants...
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La plaine des sports
en 1906 et en 1954
(à l'arrière-plan : le couvent et le pensionnat
des Filles de la Croix.
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En 1900, dans le parc
privé, les hommes jouent au tennis en gilet,
casquette et longs pantalons ; les dames en
jupes lourdes et larges chapeaux fleuris.
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La plaine des Sports
et ses courts de tennis en 1962.
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SÉRIE
10 : l'école communale du boulevard Kleyer.
En
1911, une école communale est créée dans un chalet
provisoire, dans l'ex-pavillon des Eaux et Fôrets de
l'Exposition universelle de 1905 ; elle sera remplacée en
1914 par le bâtiment imposant que l'on connaît de nos
jours.
Cette
réalisation de style néo-mosan est l'oeuvre de
l'architecte Joseph Lousberg, celui-là même qui a conçu le
palais de la Ville de Liège pour l'Exposition de 1905,
dans le parc de la Boverie.
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L'école provisoire de
1911 à 1914.
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L'école communale
Kleyer en 2007.
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Photo prise en
novembre 2007 depuis le boulevard Kleyer : à
droite, l'école communale ; dans le fond, la
basilique et le monument interallié.
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SÉRIE
11 : le mémorial interallié et l'église du
Sacré-Cœur.
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Cette photo aérienne,
réalisée en 2006 par GlobalView, nous montre
le mémorial et l'église de Cointe. Dans la
vallée, on aperçoit le chantier de la gare TGV
des Guillemins.
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Liège,
première ville à avoir résisté à l'invasion allemande en
1914, est choisie en 1925 par la Fédération Internationale
des Anciens Combattants comme lieu d'édification d'un
mémorial interallié.
Le
projet est soumis à concours, et ce sont les plans de
l'architecte anversois Joseph SMOLDEREN qui sont
finalement retenus. Les travaux commencent en septembre
1928.
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Les fondations de la
tour du
monument civil.
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Le coffrage de la
coupole de l'église.
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Autres
renseignements dans le site du CLHAM
(Centre Liégeois d'Histoire
et d'Archéologie Militaire ASBL, Rue
Saint-Laurent, 77 à 4000 LIÈGE).
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L'édifice
religieux est béni et consacré au Sacré-Cœur en 1936 (tout
le monde emploie le terme
« basilique » pour désigner cette église, vu probablement
sa taille imposante et sa conception particulière, mais ce
titre ne lui a jamais été attribué officiellement) ; le
monument civil, lui, est inauguré en 1937 en présence du
roi Léopold III.
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Le mémorial à la fin des
années 1930,
avec à la base des travaux d'aménagement
inachevés.
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La perspective de
cette carte postale
des années 1960 est trompeuse : la tour mesure
75 mètres de haut, l'église 60.
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Le mémorial endommagé
par les bombardements pendant la Seconde
Guerre mondiale
Restauré dans le courant
des années 1960, le site est ajourd'hui dédié
aujourd’hui aux combattants, résistants et
déportés des deux guerres.
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Le
site du mémorial est ouvert au public à certaines
occasions, lors des Journées du Patrimoine par exemple.
Des ascenseurs permettent aux visiteurs d’atteindre le
sommet de la tour et de découvrir un superbe panorama de
la ville et de ses environs.
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Le mémorial de Cointe
vu vers 1950 des voies ferrées menant à la gare
des Guillemins.
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Le mémorial vu du
chantier de la future gare TGV des Guillemins.
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La
tour du mémorial en 2007, en cours de restauration :
SÉRIE 12 : le
double tunnel autoroutier sous Cointe.
La
colline de Cointe est également connue par le double
tunnel qui la traverse pour assurer la liaison
autoroutière E40-E25.
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La
descente autoroutière A602 à l'approche du
tunnel.
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La
descente autoroutière au début des années 1970,
avec la bretelle accédant au Laveu (1). Pendant
plus de dix ans, la future liaison avec la E25
va rester inachevée (2). Tremplin dans le vide,
ce tronçon sera surnommé la « piste de
ski ».
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Dès le milieu des
années 1980, des expropriations et démolitions
massives affectent la rue des Éburons (1),
l’avenue de l’Observatoire (2) et la rue
Mandeville (3). La « piste de ski »
est prolongée en direction du futur tunnel sous
Cointe.
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Le bas de l'avenue de
l'Observatoire avant les expropriations de 1984.
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En 2009.
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Le chantier du tunnel
en 1988, avec la « piste de ski »
qu'on va bientôt prolonger (1), les immeubles de
l'avenue de l'Observatoire en cours de
destruction (2) et les travaux de consolidement
de la tête de tunnel.
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L'endroit marqué 3
sur la photo ci-contre, en 2008 et dans l'autre
sens. Il s'agit de l'entrée du tunnel quand on
descend par l'A602 ou qu'on y accède par
l'avenue de l'Observatoire.
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