Au
milieu du XIXe siècle,
la place Verte est une petite esplanade intermédiaire entre
la place Saint-Lambert et la place du Théâtre. On la
dit « verte » parce qu'elle est agrémentée
de tilleuls. Sous le règne de Léopold 1er, elle constitue
un haut lieu aristocratique connu pour ses prestigieux hôtels
particuliers.
Si
l'on se réfère aux immeubles représentés,
cette gravure doit dater des environs de 1855-1860 :
Le
même endroit en avril 2006 :
1. L'emplacement où le premier Grand Bazar ouvre ses portes
en 1885
(les actuelles galeries Saint-lambert).
2. Construit en 1853, cet immeuble de style Renaissance, est inspirée
du palais des Procuraties de Venise. Le Grand Bazar s'y agrandit au
début du XXe siècle.
3. La place Verte, aujourd'hui absorbée par l'îlot Saint-Michel.
En 1919, la place Verte devient la place Ferdinand Foch, Liège
honorant ainsi le vainqueur de la «
Grande Guerre ». Un monument de la Victoire trônera quelque
temps en son centre.
La
place Verte au tout début
du XXe siècle.
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La
place Foch au lendemain de la
guerre 1914-18, avec un monument éphémère en mémoire
du premier conflit mondial. |
Le
bâtiment flanqué de deux tourelles, sur les cartes anciennes,
est l'hôtel Continental, construit dès 1881.
Les Liégeois des années 1960-70 s'en souviennent comme
d'un grand magasin Sarma.
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La
place Verte peu après 1885. |
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En
1952. |
À
la fin du XIXe ou tout début du XXe siècle.
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Dans
les années 1930. |
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Dans
les années 1960. |
Les
démolitions des années 1980... Le Sarma a déménagé
dans les bâtiments abandonnés par le Grand Bazar
en faillite. |
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En
2004, pendant la rénovation des façades et la
construction des galeries Saint-Lambert. |
Le
bâtiment à l'angle de la place Saint-Lambert et de la
place Foch, sur la première vue ci-dessous, datant de 1900, c'est
le luxueux Hôtel Charlemagne. Sur les cartes postales des années
1910, on le retrouve modifié (notamment au niveau de la toiture)
et rebaptisé le Grand Hôtel.
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L'hôtel
Charlemagne en 1900. |
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Le
même endroit en 2007. |
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Le
Grand Hôtel dans les années 1910. |
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Le
même endroit en 2000. |
En
1923, l'hôtel cesse ses acticités, et l'immeuble devient
le magasin de l'Union coopérative. Une
cinquantaine d'années plus tard, abandonné et délabré
comme les immeubles voisins, il sera détruit lors des grandes
démolitions qui marquent cette période. Imaginez l'ensemble
du site
s'il avait été restauré !
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L'Union
coopérative
dans les années 1920-30. |
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L'immeuble
devenu une annexe du grand magasin « Le Phare »,
dans les années 1960. |
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La
folie destructrice des années 1970. |
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En
2007. |
En
1916. |
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Au
milieu des années 1970. |
Au
début du XXe siècle. |
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En
2003 . |
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Dans
l'autre sens vers 1910. |
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En
2000. |
Dans
les projets des années 1970, concernant la place Saint-Lambert,
on avait envisagé tout un complexe souterrain en divers étages
: un pour la circulation automobile, un
autre pour les transports en commun, un autre encore pour le stationnement
et même un niveau prévu pour le métro !
Finalement,
l'ensemble de béton que l'on voit ci-dessous à gauche
est devenu le parking souterrain de l'îlot Saint-Michel.
Au
début des années 1980...
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En
2003, avec, dans le fond, les travaux d'aménagement des
galeries Saint-Lambert. |
Au
tout début du XXe siècle. |
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Un
siècle plus tard. |
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Inauguré
en 1891 (la vue ci-contre date de 1900), « Au Phare »
est un café-restaurant élegant, justifiant son
appellation par une lanterne à feu tournant située
sur le toit, au-dessus du fronton triangulaire. L'intérieur
présente un site enchanteur de grottes et rochers, avec
un étang rempli de poissons rouges et des tables en marbre.
Autres attractions : vingt-cinq billards, des séances
cinématographiques, des bals et concerts... |
En
1959, le « Phare » est transformé en grand
magasin, l'immeuble d'origine devant laisser la place à
un bâtiment plus moderne en béton
Milieu des années 1970 : la structure en béton
armé retardera quelque peu la démolition du bâtiment
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Le même endroit lors des démolitions du milieu
des années 1970.
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La place Verte vers 1900, vue de la place Saint-Lambert.
À
cette époque, le bâtiment situé à
gauche du café-restaurant « Au Phare », appelé
« la Populaire », est le siège du Parti Ouvrier
Belge (POB devenu PS, Parti Socialiste, après 1945). |
La
Populaire entre 1895 et 1903.
Cet
immeuble est l'ancien hôtel de Méan remontant
à 1662. Il devient Maison du Peuple en 1895 ; il sera
détruit en 1977.
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La
Populaire (à gauche) en mars 1950, lors de la question
royale, pendant le referendum relatif au retour de Léopold
III sur le trône de Belgique. |
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Le
même endroit en 2003.
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Dès
la fin du XIXe siècle, il existe, place Verte (PV),
à la limite de place Saint-Lambert (PSL), un grand
magasin appelé « À la Place Verte »
puis « Vaxelaire-Claes » (VX), du nom de la famille
propriétaire.
Cet
enseigne, qui se définit comme un magasin « de
nouveautés », avec articles de luxe, rivalise
avec le Grand Bazar (GB) créé en 1885 par la
famille Thiriard.
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Le
magasin Vaxelaire (futur Bon Marché) au tout début du
XXe siècle (la flèche rouge désigne la
FNAC actuelle). |
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La
rue Joffre en avril 2006.
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Sur
les trois vues qui suivent, la place Verte figure à l'avant-plan,
la place Saint-Lambert constituant l'arrière-plan :
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Vers
1910. |
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À
la fin des années 1920. |
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Dans
les années 1950. |
Depuis
1999, le nom de « place Verte », en souvenir du
passé, a été rechoisi pour désigner
ce petit espace du quartier Opéra, au pied de la rue
Haute Sauvenière. |
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L'endroit
vu de la place du Théâtre
en 1900. |
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Le
même endroit en 2006. |
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