L'îlot Saint-Michel








L'îlot Saint-Michel, inauguré en septembre 1999, jouxte la place Saint-Lambert, le cœur historique de la ville. Il s'agit d'un complexe comprenant des commerces, de l'Horeca, des bureaux et des logements. Il est appelé ainsi en souvenir de la petite place Saint-Michel qui existait avant 1975 au pied de la rue Haute Sauvenière.

 
L'îlot vu depuis le quartier Opéra.
 
Et depuis la place Saint-Lambert.

 

La rue Saint-Michel,à vocation commerciale.
 
La place Saint-Michel, à vocation culturelle.

Un aspect moins connu du grand public : l'espace résidentiel que dissimulent les façades extérieures

 

À remarquer, dans le fond, les travaux d'extension
du palais de justice (cf. les rubriques Gare du Palais
et Pierreuse).

 

 

 


Sur les deux documents ci-dessous, le rectangle rouge délimite la localisation de l'actuel îlot, comme le quartier se présentait au milieu du XVIIe siècle (gravure de Julius Milheuser, publiée en 1649, à Amsterdam, par Johannes Blaeu), puis comme il est devenu au tout début du XXIe ( vue aérienne de 2007 obtenue grâce à Live Search Maps de Microsoft) :



 

1. L'emplacement de l'ancienne cathédrale Saint-t-Lambert, détruite dès 1794, est devenu la place Saint-Lambert dès 1829.

2. Cette petite place arborée, connue au XIXe siècle sous le nom de place Verte, a pris le nom de place Foch en 1919 et a disparu lors des transformations du quartier dans les années 1970-80.

2'. Depuis 1999, le nom de place Verte a été réattribué, au pied de la rue Haute Sauvenière, au petit espace où quelques arbres, effectivement, tentent de survivre à la sortie d'un parking souterrain.

3. Sur la vue de 1649, le bâtiment était celui de l'Official, abritant une cour de justice avec cachots et salle de torture.

4. La place aux Chevaux de jadis s'appelle aujourd'hui la place de République Française.

5. Un bras de la Meuse (dit bief de la Sauvenière) passait là autrefois ; il a été converti en voirie dans la première partie du XIXe siècle.


 
En 2006.





 
Le même endroit dans la première partie des années 1980 : à l'emplacement de l'actuel îlot Saint-Michel, un terrain vague, issu de la démolition de bâtiments dans la décennie précédente, sert de parking provisoire... du provisoire qui va durer 20 ans !

À l'emplacement du terrain vague montré ci-dessus, près de l'actuelle a rue Joffre, existait encore, dans les années 1960-70, la petite place Foch (anciennement place Verte), séparée de la place de la République Française par un grand magasin Sarma. Ces endroits n'ont pas survécu aux transformations de la fin du XXe siècle.



SÉRIE 1

Au milieu du XIXe siècle, la place Verte est une petite esplanade intermédiaire entre la place Saint-Lambert et la place du Théâtre. On la dit « verte » parce qu'elle est agrémentée de tilleuls. Sous le règne de Léopold 1er, elle constitue un haut lieu aristocratique connu pour ses prestigieux hôtels particuliers.

Si l'on se réfère aux immeubles représentés, cette gravure doit dater des environs de 1855-1860 :



Le même endroit en avril 2006 :



1. L'emplacement où le premier Grand Bazar ouvre ses portes en 1885
(les actuelles galeries Saint-lambert).
2. Construit en 1853, cet immeuble de style Renaissance, est inspirée du palais des Procuraties de Venise. Le Grand Bazar s'y agrandit au début du XXe siècle.
3. La place Verte, aujourd'hui absorbée par l'îlot Saint-Michel.




En 1919, la place Verte devient la place Ferdinand Foch, Liège honorant ainsi le vainqueur de la
« Grande Guerre ». Un monument de la Victoire trônera quelque temps en son centre.

 
La place Verte au tout début
du XXe siècle.


 
La place Foch au lendemain de la
guerre 1914-18, avec un monument éphémère en mémoire du premier conflit mondial.

Le bâtiment flanqué de deux tourelles, sur les cartes anciennes, est l'hôtel Continental, construit dès 1881. Les Liégeois des années 1960-70 s'en souviennent comme d'un grand magasin Sarma.


La place Verte peu après 1885.
 
En 1952.

À la fin du XIXe ou tout début du XXe siècle.

Dans les années 1960.

 
Dans les années 1930.
 
Dans les années 1960.

 
Les démolitions des années 1980... Le Sarma a déménagé dans les bâtiments abandonnés par le Grand Bazar en faillite.
 
En 2004, pendant la rénovation des façades et la construction des galeries Saint-Lambert.



SÉRIE 2

Le bâtiment à l'angle de la place Saint-Lambert et de la place Foch, sur la première vue ci-dessous, datant de 1900, c'est le luxueux Hôtel Charlemagne. Sur les cartes postales des années 1910, on le retrouve modifié (notamment au niveau de la toiture) et rebaptisé le Grand Hôtel.


L'hôtel Charlemagne en 1900.
 
Le même endroit en 2007.


Le Grand Hôtel dans les années 1910.
 
Le même endroit en 2000.

En 1923, l'hôtel cesse ses acticités, et l'immeuble devient le magasin de l'Union coopérative. Une cinquantaine d'années plus tard, abandonné et délabré comme les immeubles voisins, il sera détruit lors des grandes démolitions qui marquent cette période. Imaginez l'ensemble du site
s'il avait été restauré !


L'Union coopérative
dans les années 1920-30.
 
L'immeuble devenu une annexe du grand magasin « Le Phare », dans les années 1960.

 
La folie destructrice des années 1970.
 
En 2007.

 
En 1916.
 
Au milieu des années 1970.

En 2003.

 
Au début du XXe siècle.
 
En 2003 .

 

Dans l'autre sens vers 1910.
 
En 2000.

Dans les projets des années 1970, concernant la place Saint-Lambert, on avait envisagé tout un complexe souterrain en divers étages : un pour la circulation automobile, un autre pour les transports en commun, un autre encore pour le stationnement et même un niveau prévu pour le métro !

Finalement, l'ensemble de béton que l'on voit ci-dessous à gauche est devenu le parking souterrain de l'îlot Saint-Michel.

 
Au début des années 1980...


 
En 2003, avec, dans le fond, les travaux d'aménagement des galeries Saint-Lambert.



SÉRIE 3

 

Au tout début du XXe siècle.
 
Un siècle plus tard.

 
Inauguré en 1891 (la vue ci-contre date de 1900), « Au Phare » est un café-restaurant élegant, justifiant son appellation par une lanterne à feu tournant située sur le toit, au-dessus du fronton triangulaire. L'intérieur présente un site enchanteur de grottes et rochers, avec un étang rempli de poissons rouges et des tables en marbre. Autres attractions : vingt-cinq billards, des séances cinématographiques, des bals et concerts...

En 1959, le « Phare » est transformé en grand magasin, l'immeuble d'origine devant laisser la place à un bâtiment plus moderne en béton




Milieu des années 1970 : la structure en béton armé retardera quelque peu la démolition du bâtiment

 



Le même endroit lors des démolitions du milieu des années 1970.






SÉRIE 4

 

La place Verte vers 1900, vue de la place Saint-Lambert.

À cette époque, le bâtiment situé à gauche du café-restaurant « Au Phare », appelé « la Populaire », est le siège du Parti Ouvrier Belge (POB devenu PS, Parti Socialiste, après 1945).

 

La Populaire entre 1895 et 1903.

 

Cet immeuble est l'ancien hôtel de Méan remontant à 1662. Il devient Maison du Peuple en 1895 ; il sera détruit en 1977.

 


 
La Populaire (à gauche) en mars 1950, lors de la question royale, pendant le referendum relatif au retour de Léopold III sur le trône de Belgique.
 
Le même endroit en 2003.






SÉRIE 5

Dès la fin du XIXe siècle, il existe, place Verte (PV), à la limite de place Saint-Lambert (PSL), un grand magasin appelé « À la Place Verte » puis « Vaxelaire-Claes » (VX), du nom de la famille propriétaire.

Cet enseigne, qui se définit comme un magasin « de nouveautés », avec articles de luxe, rivalise avec le Grand Bazar (GB) créé en 1885 par la famille Thiriard.

 

 
Le magasin Vaxelaire (futur Bon Marché) au tout début du XXe siècle (la flèche rouge désigne la FNAC actuelle).
 
La rue Joffre en avril 2006.





SÉRIE 6

Sur les trois vues qui suivent, la place Verte figure à l'avant-plan,
la place Saint-Lambert constituant l'arrière-plan :


Vers 1910.

À la fin des années 1920.

Dans les années 1950.



SÉRIE 7

Depuis 1999, le nom de « place Verte », en souvenir du passé, a été rechoisi pour désigner ce petit espace du quartier Opéra, au pied de la rue Haute Sauvenière.


L'endroit vu de la place du Théâtre
en 1900.
 
Le même endroit en 2006.



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