Les quais de la Batte




SÉRIE 1 : la Batte.

Au milieu du XVIe siècle, l'autorité communale décide d'aménager une « batte » (en wallon liégeois, ce mot signifie « digue » ou « quai ») le long de la rive gauche de la Meuse, pour créer un port fluvial et ouvrir le quartier au commerce.

La halle aux viandes est bâtie en 1546 ; elle est le siège de la compagnie des bouchers, un des trente-deux bons métiers de la principauté de Liège.

Dès cette époque, l'endroit accueille un marché aux bestiaux ; puis ce sont les marchands de fruits et légumes qui y dressent leurs tréteaux, rejoints bientôt par des saltinbanques, bonimenteurs et autres camelots.

 

 
La halle aux viandes en 1881 (œuvre au crayon de Pierre Dehousse, ingénieur de formation qui se met à dessiner des vues de sa ville).
 
Rénovée en 1997, elle est devenue une salle d'expositions culturelles. À l'avant-plan, l'entrée du parking de la Cité administrative.

« Sol bate a Lîdje ». Cette expression wallonne signifie « Sur la Batte à Liège ». Elle invite à venir sur la Batte, le marché dominical que fréquentent chaque semaine des milliers de curieux, issus aussi des pays limitrophes, principalement des Pays-Bas et d'Allemagne.

Cette manifestation autant folklorique que commerciale s'étend de nos jours de la passerelle au pont Maghin.

 

1. La passerelle
2. L'ancienne Grand-Poste
3. Quai sur Meuse
4. Pont des Arches
5. Quai de la Ribuée
6. Quai de la Goffe
7. Ancienne halle aux viandes
8. Cité administrative
9. Quai de la Batte
10. Quai de Maestricht
11. Musée Curtius
12. Pont Maghin (Saint-Léonard)


Les deux photos qui suivent présentent le marché de la Batte en avril 2004 : la première prise
du pont des Arches ;
la seconde, dans l'autre sens, du pont Maghin :



 
En 1904.
 
En mars 2006.

 
La Batte, au début des
années 1950, n'empêche pas le
trafic des trolleybus.
 

De nos jours, les voiries sont
fermées à toute circulation de véhicules
pendant la durée du marché.


 
Le marché aux volailles vers 1908.
 
En mars 2006.

 
En 1910.
 
En mars 2006.

 
Le marché aux fruits au début du XXe siècle.
 
Le même endroit un dimanche matin de mars 2006.

La Batte en 1979 (photo d'André DRÈZE, « 100 vues
aériennes d'une ville millénaire »).


SÉRIE 2 : la passerelle et la Grand-Poste.

Bien que le projet ait été imaginé dès 1874, il faut attendre septembre 1880 pour que la passerelle soit terminée et ouverte aux piétons, diverses crues et inondations ayant retardé les travaux et même mis l'ouvrage en péril.

 

En 1910.
 
En août 2003.


 

En 1930.
Admirez l' escalier monumental qui permet l'accès à chaque extrémité.
 
En mars 2006.


 

En 1908.
 
En mars 2006.

 

En 1911 (dans le fond : le pont des Arches, qui sera détruit en 1914 et reconstruit en 1928).
 
En mars 2006 (un plan incliné a remplacé l'escalier, et le nouveau pont des Arches date de 1947).

La Grand-Poste, appelée aussi, à l'époque, Poste Centrale ou Hôtel des Postes, est mise en service en décembre 1901.

 

La toute nouvelle Poste Centrale en 1901. Remarquez le tram vert venant de Seraing.
 
L'intérieur « Belle Époque » de la Grand-Poste (carte postale écrite en 1903).

 

En 1919.
 
En juin 2004.



SÉRIE 3 : le quai sur Meuse.

Le quai sur Meuse, c'est la portion entre la passerelle et le pont des Arches.

 

En 1910.
 
En mars 2006, un jour de marché.

 
Vers 1930.
 
En juin 2004.



SÉRIE 4 : le pont des Arches.

Le pont des Arches prolonge la rue Léopold et accède au quartier Saint-Pholien en Outremeuse. Inauguré en 1947, il comporte trois travées, et les quatre statues qui décorent les piles symbolisent la naissance de la ville (une mère et son enfant), le Moyen Âge (un chevalier en armes), la révolution de 1830 (un personnage aux chaînes brisées) et la résistance à l'occupation allemande au cours des deux dernières guerres mondiales (un résistant dissimulant une grenade).

Cliquez sur la photo ci-dessous pour ouvrir une page spécialement
consacrée au pont des Arches :



 

Vers 1900.
 
En juin 2004.

 

Vers 1900.
 
En mars 2006.

 
En 1905.
 
En août 2003.



SÉRIE 5 : les quais de la Ribuée, de la Goffe et de la Batte.

Sur cette gravure de 1790, on distingue le pont des Arches (1), la Ribuée (2), le trou de la Goffe (3) et le quai de la Batte (4) :

 

 Sur la photo ci-contre, prise en août 2003, on aperçoit, en bas à gauche, l'extrémité du quai de la Ribuée, de toute façon très court.

« Ribuée » vient du wallon « ribouwèye »
(lessive). Le quai porte ce nom car jadis, nos aïeules y lavaient le linge dans les eaux de la Meuse !


Le mot « goffe », en wallon, désigne un trou dans le fond du fleuve, une eau plus profonde. L'endroit connaissait autrefois une importante activivé portuaire.

 
La Goffe et la Batte en 1910.
 
En février 2006.


En 1907
 

 
A la fin des années 1970.

Au 41 du quai de la Goffe, se trouve la maison Havart, l'une des plus vieilles habitations de la ville, puisque sa construction remonte à 1594.

Scène de la fin du XIXe siècle : le marché aux fruits de la Goffe. A l'arrière, chez Havart, on sert un excellent petit cidre aux pommes


Récemment restauré, l'immeuble abrite le
« Vieux Liège », un restaurant de réputation internationale.

 


 
La maison Havart
en 1929.
 
Le restaurant le « Vieux Liège »
en mars 2006.



SÉRIE 6 : le quai de Maestricht.

Le quai de la Batte se prolonge par le quai de Maestricht, où l'on peut admirer deux remarquables immeubles : l'hôtel de Hayme de Bomal et le palais Curtius.

 
L'hôtel de Hayme et le palais Curtius vers 1910.
 
Le même endroit en
mars 2006.

L'hôtel de Hayme de Bomal est l'exemple type de l'élégance néo-classique française de la fin du XVIIIème siècle. En 1793, il devient le siège de la préfecture du département de l’Ourthe (Napoléon y loge à deux reprises), puis après 1815, celui de l’administration hollandaise. La Belgique indépendante, dès 1830, le voit passer la propriété du célèbre armurier Joseph Lemille, qui le cédera à la ville de Liège, en 1884, pour y créer un musée d’armes, l'un des plus beaux d'Europe.

Le palais Curtius est un imposant bâtiment de style mosan qui a été édifié au début du XVIIe siècle pour servir de seigneurie au richissime munitionnaire liégeois Jean de Corte (c'est son nom latinisé qui est passé à la postérité). Il est devenu un musée en 1909 pour abriter de remarquables collections d'archéologie, de peinture, de sculpture...

Dès 1995, naît l'idée de regrouper plusieurs musées du quartier en une seule entité. Il faudra quatorze années de tracasseries diverses pour que le « Grand Curtius » soit enfin ouvert au public. Le complexe muséal même audacieusement bâtiments anciens et espaces contemporains ; on retrouve désormais, dans un même ensemble, les collections des musées du verre, des armes, d'archéologie, des arts religieux, des arts mosans et des arts décoratifs.

Cliquez sur l'icône ci-contre pour accéder au site officiel
du Grand Curtius.
 

À deux pas de là, du côté du quartier Féronstrée, il faut signaler la collégiale Saint-Barthélemy, édifice roman dont les origines remontant au XIe siècle :

 
L'édifice en 1906.
 
En 2006 en cours de restauration.



SÉRIE 7 : le pont Maghin et la place du Nord.

La place du Nord vue depuis le pont Maghin (ou Saint-Léonard) :

 
En 1906.
 
En avril 2004.

La prison Saint-Léonard a été ouverte en 1850 et détruite en 1982 :

 
La prison en 1906.
 
La place vide en 2006.


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