L'essor de l'école de mécanique dans les années 1920

   Le 13 septembre 1920, jour de la deuxième rentrée scolaire de son existence, l'institut doit faire face à un nombre d'inscrits qui dépasse toute attente.  La première année, en effet, triple ses effectifs ! C'est l'acquisition de la maison de famille des pères salésiens, où de nouvelles classes sont aménagées au second étage, qui permet de ne pas refuser du monde.

Un local scolaire de la maison de famille en 1924 

 



  Quant aux nouveaux bâtiments promis à la remise des prix de juillet, ils ne sont guère terminés.

 

  Le bâtiment de la petite cour d'entrée (photos ci-dessous) est certes opérationnel ; il comprend un lavoir et une salle d'étude au rez-de-chaussée, trois classes techniques à l'étage. Un document d'époque flatte « sa façade moderne, toute en blocs de cendrée ». 



  Mais à l'arrière de ce bâtiment, c'est l'atelier de mécanique qui se fait attendre.

  Durant deux longs mois, pendant que les aînés continuent de se rendre dans les installations provisoires du cercle Sainte-Marguerite, les nouveaux sont mis « au régime d'école moyenne », ne recevant que des cours théoriques.

 
Cet atelier fer tant attendu, le voici dans la seconde partie des années 1920 (avec la toiture en dents de scie). C'est un mur aveugle qui longe la cour de récréation, car l'entrée se trouve du côté de l'actuel parking.
 
La même perspective de nos jours.



La cour de récréation au début des années 1920.
À l'arrière-plan, le bâtiment scolaire ; à droite, le mur aveugle de
l'atelier de mécanique.

 

  C'est le mardi 16 novembre 1920 que le nouvel atelier a accueilli ses premiers apprentis.

  Apprentis qui ont souvent fredonné cette chanson née des circonstances :

   « Les ateliers de Saint-Laurent…
  Tout dou…tout dou…tout doucement…
  Sont enfin sortis du néant…
  Tout dou…tout dou… tout doucement »…
  (Air inconnu).

 

 

  Lors de l'année scolaire 1920-21, ce vaste hall de 400 m² est fréquenté par 153 candidats ajusteurs, 114 en première année et 39 en seconde.

  Au début, les machines sont entraînées, via tout un système de courroies, par un vieux moteur à gaz qui tombe souvent en panne.

  En janvier 1921, avec l'aide des aînés, une ligne électrique est tirée depuis l'hôpital militaire tout proche. En février, c'est une fraiseuse qui fonctionne pour la première fois à Saint-Laurent avec cette nouvelle énergie.