Le
couvent des Minimes et la commanderie de l'Ordre Teutonique
(article écrit en 2006)
Au
n° 38 de la rue Pierreuse, est aménagée une entrée-sortie
qui permet d'aller se promener sur le sentier des Terrasses :
Ces quelques marches donnent directement sur la porterie de l’ancien
couvent des Frères minimes :
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Fondé
au XVe siècle par saint François de Paule (ville
de Calabre), ermite qui poussa l'humilité jusqu'à
vouloir être appelé « minime » (le
plus petit des enfants du Christ), l'ordre religieux qui porte
son nom respecte des règles très strictes de pénitence
et de jeûne. Des Frères minimes ont vécu
au Pèrî (en Pierreuse) de 1624 à 1798. |
La promenade, quelques escaliers plus tard, aboutit à des terrasses,
d'où l'on profite d'un panorama exceptionnel sur la ville (grues
de chantier mises à part) :
La tour des Vieux Joncs (dans le cercle rouge) rappelle la présence
à cet endroit, dès le milieu du XIIIe siècle,
de la Commanderie de Saint-André de l'Ordre Teutonique, ordre
à la fois religieux et militaire dont le rôle était
de protéger la chrétienté en combattant les infidèles.
Les chevaliers venus s'installer en 1254 derrière le palais
des princes-évêques étaient originaires de la
Grande Commanderie d' Alden Biesen (Limbourg), mots signifiant
« vieux joncs » en ancien néerlandais. D'où
l'appelation de la tour de guet.
La gravure ci-dessous, datant du XVIIIe siècle,
représente le domaine des chevaliers teutoniques. On reconnaît,
en bas à droite, les bâtiments du n° 66 de la rue
du palais, affectés aujourd'hui à la justice de première
instance. On remarque aussi les jardins en terrasses :
Ces
terrasses sont devenues des lieux de promenade pédestre. Autrefois,
leur exposition plein sud les destinait, comme tous les coteaux de
la Citadelle, à la culture de la vigne. Sans compter les potagers
et jardins d'agrément de la Commanderie.
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Juillet
2006. Derrière les travaux d'extension du palais de justice,
au-dessus de Pierreuse, on distingue encore quelques murs de
soutènement de ces terrasses. |
Une
des terrasses aménagée pour la promenade. |
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La
tour des Vieux Joncs à la fin du XIXe siècle. |
De
l'ancienne tour militaire, il est possible de redescendre vers la
rue du Palais en empruntant divers escaliers, d'époque ou modernes:
On
aboutit ainsi au n°60 de la rue du Palais, une autre entrée-sortie
de cette promenade :
Mais revenons-en à la terrasse supérieure :
Si,
au lieu de descendre via la tour des Vieux Joncs, le promeneur continue
sa flânerie sur le chemin principal, il arrive au bois des Mineurs
:
Cet
endroit porte ce nom parce qu'il faisait partie, jadis, des propriétés
des Frères mineurs, dont le couvent se situait en contrebas
(l'actuel musée de la Vie wallonne).
A
l'extrémité du chemin, cette porte donne accès
à l'impasse des Ursulines :
L'impasse
des Ursulines tient son appellation d'une congrégation religieuse
installée autrefois en Hors-Château.
Cette impasse (qui n'en est donc pas une) a son départ dans
la Montagne de Bueren.